Faurecia : pour les actionnaires, ça va fort25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia : pour les actionnaires, ça va fort

Les trente-six salariés restants du site Faurecia de Redon, en Ille-et-Vilaine, ont appris début février la fermeture de l’usine et leur licenciement en juin 2015. Cette annonce tombe en même temps que les résultats du groupe : 18,4 milliards d’euros (+4,4 %) de chiffre d’affaires en 2014, avec un bénéfice à 186 millions d’euros, en hausse de 89 % !

Dans le même temps, Faurecia copie Peugeot Citroën, son actionnaire majoritaire à 54 %, sur le terrain de la compétitivité. Le 18 février, ses dirigeants ont annoncé par voie de presse qu’ils ont signé avec deux syndicats, la CFDT et la CFE-CGC, un accord au niveau de la branche Échappement, l’une des quatre principales branches du groupe équipementier automobile. C’est la première fois au niveau de toute une branche industrielle. Jusque-là, seuls des accords site par site ont été signés, comme pour les 1 250 travailleurs du site de Flers-Caligny dans l’Orne.

Cette fois-ci, 1 200 travailleurs sont concernés sur sept sites, dont celui de Messei dans l’Orne qui regroupe 150 salariés. En plus de la signature de deux syndicats, le patron a tenu à l’organisation d’un référendum, pour faire valider l’accord par les salariés eux-mêmes. 55 % d’entre eux, une faible majorité, se sont résolus à le voter. Baptisé pompeusement Plan de relance industrielle, il se traduit par le gel des salaires, la suppression de la prime d’intéressement en 2015 puis sa réduction en 2016 et 2017, la suppression d’un jour de congé d’ancienneté et le remplacement d’un départ en retraite sur trois. Cela fait dire aux syndicats signataires que l’entreprise embauche, alors que les effectifs vont continuer à baisser et la charge de travail sur chaque salarié à s’aggraver. Car, en retour, le patron entend bien produire encore plus avec encore moins de salariés et engranger toujours plus de profits.

Il est nécessaire et vital de préserver l’emploi et les salaires des travailleurs, pas la richesse des actionnaires.

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