Arsenal nucléaire : Hollande le défend25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arsenal nucléaire : Hollande le défend

Dans son discours prononcé le 19 février sur le nucléaire militaire, Hollande a adopté la posture martiale qu’il affectionne depuis les attentats de janvier. Affirmant que « la France ne baissera pas la garde », il a justifié les milliards consacrés au maintien et au perfectionnement de la force de frappe, au nom de la politique de dissuasion.

Foudroyante, l’arme nucléaire peut l’être, indiscutablement, puisque un seul sous-marin nucléaire français embarque l’équivalent de 1 000 bombes d’Hiroshima. Hollande a confirmé que les budgets consacrés à la modernisation des armements nucléaires sont sanctuarisés, c’est-à-dire intouchables, à la différence d’autres budgets, à un moment où le gouvernement prêche l’austérité dans les services publics utiles à la population. La dissuasion nucléaire, c’est d’abord une rente garantie aux capitalistes fournisseurs de technologie, fabricants d’engins de mort. Hollande a tenu à rappeler que le robinet ne serait pas fermé.

Du temps de la guerre froide, les autorités françaises justifiaient l’arsenal nucléaire comme une protection contre la menace soviétique. Désormais, il faut bien trouver autre chose. Ainsi, Hollande a évoqué pêle-mêle l’Iran, le conflit en Ukraine, la montée en puissance de Daech, la Corée du Nord. Il a même évoqué l’attaque informatique contre Sony attribuée à la Corée du Nord, comme si le feu nucléaire était adapté à la lutte contre des hackers.

Hollande voudrait faire peur mais, si crainte il faut avoir, c’est d’abord de l’impérialisme, y compris français. Car il n’y a pas une année où il ne s’engage sur un ou plusieurs théâtres d’opérations militaires, en Afrique, au Moyen-Orient, ou dans des bras de fer pour défendre les intérêts de ses trusts. Et rien ne garantit que l’arme nucléaire, puisqu’elle existe, restera au râtelier.

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