Alpina – Chambéry : les grévistes font reculer la direction25/02/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/02/alpina_page_13_1.JPG.420x236_q85_box-0%2C100%2C1920%2C1181_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alpina – Chambéry : les grévistes font reculer la direction

La marque Alpina est sans doute réputée pour ses productions de pâtes savoyardes, mais sûrement pas pour ses conditions de travail et de salaire à l’usine de Chambéry. Aussi l’imminence d’un changement d’organisation et d’horaires, faisant perdre entre 70 et 100 euros à une partie des ouvriers, a été la provocation de trop.

Illustration - les grévistes font reculer la direction

Il y a quelques semaines une première assemblée générale fut organisée en soirée à l’Union locale, suivie d’une pétition pour revendiquer 200 euros d’augmentation. Le patron, ne voulant rien savoir, a alors multiplié les pressions, pensant ainsi éteindre le mécontentement. Une nouvelle assemblée le 10 février a donc décidé la grève.

Celle-ci a débuté le lundi 16 février avec une quarantaine de travailleurs, sur un total de 145 salariés. Les grévistes sont restés soudés jusqu’au bout, discutant heure par heure de la conduite du mouvement, en particulier quand la direction a commencé à accepter des négociations, auxquelles ont participé des grévistes du rang en plus des délégués syndicaux CGT et CFDT. Les grévistes ont également rapidement popularisé leur grève en allant distribuer un tract dans la zone industrielle, où ils ont reçu un bon accueil. Des délégations de militants des autres entreprises chambériennes ont également apporté leur soutien matériel et financier.

Finalement, jeudi 19 février, la direction lâchait : 50 euros d’augmentation, soit le double de ce qu’elle avait initialement prévu, l’annulation des changements d’horaires et donc des pertes de salaire, le paiement des jours de carence en cas de maladie, ainsi que sept embauches d’ouvriers.

Même si la direction n’a pas lâché sur le paiement des heures de grève, tous les grévistes en sortent renforcés. Leur cohésion et leur détermination ont fait reculer le patron, et cette solidarité est un gage pour l’avenir.

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