Afrique : le capitalisme entretient la pauvreté et la maladie25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afrique : le capitalisme entretient la pauvreté et la maladie

Le magazine télévisé Envoyé spécial a consacré récemment un reportage à une maladie disparue d’Europe et d’Amérique du Nord depuis le début du 20e siècle, mais qui sévit encore aujourd’hui dans les zones rurales pauvres, particulièrement en Afrique de l’Ouest et en Inde : le noma.

Connu depuis l’antiquité, le noma est une nécrose foudroyante qui se développe dans la bouche et ravage atrocement le visage. Il frappe principalement les jeunes enfants souffrant de malnutrition et du manque d’eau potable. Sans traitement, le taux de mortalité atteint 90 %. Ceux qui survivent sont défigurés et ne peuvent plus se nourrir ni parler ni respirer normalement.

500 000 enfants seraient touchés chaque année dans le monde, soit près de 1 400 par jour. Pourtant, cette maladie est facile à endiguer, si elle est détectée et prise en charge à temps. À l’apparition des premières lésions, il suffit aux médecins d’administrer des antibiotiques, de réhydrater le malade, de lui fournir un apport nutritionnel adéquat, et de nettoyer chaque jour les lésions orales avec un antiseptique.

La maladie est connue, son traitement aussi. Ce qui tue à grand ou à petit feu les enfants touchés, c’est cette organisation sociale démente, qui prive des centaines de millions d’humains d’eau potable, de nourriture et de soins médicaux élémentaires.

Partager