...et en Irlande21/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2425.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

...et en Irlande

Bien que, depuis 1953, la Convention européenne des droits de l'homme reconnaisse le droit à la liberté de pensée et d'expression, le délit de blasphème n'en existe pas moins dans huit États de l'UE, dont l'Espagne, la Pologne, l'Allemagne, et l'Irlande.

Dans la très catholique Irlande, ce délit était inscrit dans la Constitution de 1937 puisque, comme l'avait formulé le président De Valera, « il est évident et sans équivoque, selon la doctrine catholique, que l'autorité vient de Dieu ».

Le problème qui s'est posé alors était comment définir un blasphème. Des débats sur ce thème se sont succédé au Parlement et dans des commissions pour savoir dans quel sens réformer la Constitution : fallait-il supprimer le délit de blasphème ou au contraire donner à ce mot une définition précise ? En pratique, cet article de loi était inapplicable faute de savoir en quoi consistait un blasphème, ce qui fut confirmé en 1996 et 1999 par deux jugements rendus par des cours d'appel, après la plainte déposée contre un journal pour avoir osé publier un dessin critique envers l'Église catholique.

En 2008,lors d'une conférence des Nations unies, tous les États de l'Union européenne, y compris l'Irlande, s'opposèrent à la proposition égyptienne de « combattre toute diffamation de la religion ». Mais cela n'empêcha pas son gouvernement, un an plus tard, d'introduire dans la Constitution une définition plus précise du délit de blasphème : ce serait tout ce qui est « injurieux ou insultant en relation avec des sujets considérés comme sacrés par toute religion »...

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