CGT : Avec ou sans Lepaon, mais derrière Hollande14/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2424.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CGT : Avec ou sans Lepaon, mais derrière Hollande

Réunie mardi 13 janvier, la direction de la CGT n'a pas réussi à trouver un successeur à Thierry Lepaon, son secrétaire général démissionnaire. Philippe Martinez, responsable de la fédération de la métallurgie, s'il n'a pas réussi à prendre le poste, est tout de même chargé de faire une nouvelle proposition d'ici le 3 février.

La presse, informée par des membres de la direction de la CGT souhaitant visiblement savonner la planche à Lepaon, avait publié successivement les montants des travaux effectués dans le logement de fonction du secrétaire, dans son bureau et, finalement, celui d'une prime et d'un salaire plus que confortables. Tout cela est évidemment très en dessous du train de vie des cadres de la bourgeoisie, pour ne pas parler des bourgeois eux-mêmes. Mais c'est bien suffisant pour rester, à juste titre, en travers de la gorge des militants qui essaient tous les jours de faire vivre leur syndicat. Lepaon devait donc être remplacé, mais par qui ?

Il s'en est suivi une série de manoeuvres et de contre-manoeuvres entre responsables et bureaucrates de haut rang. Mais visiblement ils ne se posaient guère le problème de l'intérêt des travailleurs ou de leur syndicat, mais bien plus celui de leur carrière et des rapports de force entre différents clans.

La triste comédie de l'union nationale derrière Hollande, concrétisée par le défilé du dimanche 11 janvier derrière la foule des dirigeants du monde bourgeois, est survenue en plein milieu de ces querelles byzantines. Le gouvernement avait besoin des dirigeants syndicaux pour réussir son opération, pas un n'a manqué à l'appel. La direction de la CGT avait retrouvé son unité, mais pour se mettre au service du gouvernement.

Cela, plus que tous leurs discours, montre que le premier souci des dirigeants de la CGT n'est pas la défense des intérêts de la classe ouvrière, dans cette période de crise, face au patronat et au gouvernement. Cet épisode aura au moins eu pour résultat de le démontrer à nombre de militants.

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