Roybon (Isère) : Pour le Center Parc l'argent coule à flots23/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2421.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Roybon (Isère) : Pour le Center Parc l'argent coule à flots

Au coeur de la forêt de Chambaran, le projet du groupe Pierre & Vacances, sur la commune de Roybon en Isère, prévoit la construction d'un millier de cottages avec bulle tropicale sur 200 hectares, dont une grande partie est classée en zone humide. Depuis des mois, une bataille se livre entre les promoteurs, des élus et des associations qui contestent l'utilité du projet et défendent l'environnement.

Suite aux derniers recours déposés à l'encontre de ce projet controversé, la justice devrait trancher prochainement sur le sort du chantier. En attendant, le chantier est bloqué depuis début décembre par des militants « zadistes » (de ZAD, zone à défendre), avec le soutien d'une partie des habitants de la région.

Du côté des défenseurs du Center Parc, on trouve aussi des résidents qui espèrent des emplois et des retombées pour les communes environnantes. Mais on entend surtout des patrons et des élus, comme l'ex-président du conseil général de l'Isère, André Vallini, devenu secrétaire d'État chargé de la Réforme territoriale, et qui depuis le début est un ardent défenseur du Center Parc.

En effet, sous prétexte de créations d'emplois, les élus socialistes et de droite des conseils général et régional, en passant par ceux de la communauté de communes des Chambarans et le syndicat des eaux de la Galaure, tous ont su se montrer généreux avec l'argent public envers le groupe Pierre & Vacances. Le terrain a été vendu au rabais par la mairie de Roybon et cette commune, déjà très endettée, devrait payer le contournement routier estimé à 4 millions d'euros ! Les « investisseurs », ceux qui achèteront des cottages pour les louer aux vacanciers, bénéficieront de niches fiscales et d'une TVA remboursée.

Les opposants au projet estiment le total des aides directes et indirectes à 114 millions d'euros. Chaque emploi créé (à supposer que les 468 équivalents temps-plein prévus voient le jour) coûtera 243 000 euros de fonds publics, soit près de dix ans d'un salaire moyen ! On peut alors poser la question : combien de budgets et d'emplois publics devront disparaître pour arroser Pierre & Vacances et tous ceux qui ont des intérêts dans ce projet ?

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