Maine-et-Loire : Les éducateurs refusent de faire les frais de la crise...23/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2421.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maine-et-Loire : Les éducateurs refusent de faire les frais de la crise...

Pour économiser un million d'euros en 2015 et deux millions en 2016, le conseil général du Maine-et-Loire, présidé par l'UMP, vient d'annoncer qu'il comptait couper les vivres à l'Asea (Association de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence). La prévention spécialisée est visée, avec 27 éducateurs de rue qui se retrouveraient... à la rue.

Ceux-ci interviennent depuis quarante ans à Angers, Cholet, Saumur et Trélazé. Et il est évident que les besoins d'aides n'ont pas diminué au fil des années : en 2013, près de 1 800 personnes ont eu recours à ces structures et ont bénéficié de leur présence.

Le 8 décembre, à l'appel de l'intersyndicale, une première manifestation a réuni près de 300 personnes devant le conseil général, qui a confirmé sa position. Jeudi 18 décembre, venus en trois cortèges de trois quartiers d'Angers, 400 manifestants ont pique-niqué devant la préfecture et ont rassemblé aussi bien leurs camarades salariés au conseil général, les éducateurs de l'Asea et des jeunes solidaires de leurs « éducs ». L'après-midi, tout le monde a crié ensemble sa colère dans les rues du centre-ville.

Les finances du conseil général sont dans le rouge, suite à la crise bancaire, à la hausse du chômage, à la politique du gouvernement qui baisse les dotations de l'État, etc. Mais les travailleurs du social ne sont pas responsables de cette situation. Le Conseil général demande aux quatre villes concernées de se débrouiller avec le problème, mais si les élus se rejettent la « patate chaude », les opposants à cette mesure d'austérité n'entendent pas en rester là. Lors du vote du budget 2015 du conseil général, une nouvelle grève est prévue.

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