SRD (ex-raffinerie BP) -- Dunkerque : Suppression de productions et d'emplois01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SRD (ex-raffinerie BP) -- Dunkerque : Suppression de productions et d'emplois

Le groupe Colas-leader mondial de construction de routes, filiale de Bouygues et présent dans plus de 50 pays - a racheté la raffinerie SRD de Dunkerque en 2010. Y sont fabriqués des bitumes ainsi que d'autres sous-produits du raffinage : huiles, paraffine, fuels... Colas veut maintenant arrêter la production d'huiles et de lubrifiants, ce qui aurait des conséquences sur toute la filière de distillation sous vide de l'usine.

La suppression de cette activité aurait aussi des conséquences sur les travailleurs de la sous-traitance et sur l'emploi de toute l'agglomération.

Jusqu'à 350 emplois pourraient être touchés à terme, et autant de familles mises en difficulté. Sans compter que ce n'est pas la seule usine qui prévoit des plans de suppressions de postes : 85 emplois sont aussi menacés à Aluminium Dunkerque (groupe Rio Tinto) et une usine d'aspartame est menacée de revente par Ajinomoto.

La direction de SRD invoque une perte financière de 50 millions d'euros par an. Mais le groupe Colas cherche surtout à se recentrer sur la fabrication de bitumes pour ses propres chantiers et à accroître encore plus ses bénéfices. Le résultat financier net de Colas s'est élevé à 312 millions d'euros en 2013, en augmentation par rapport à 2012. Il a distribué pas moins de 273 millions d'euros de dividendes, en 2013, l'essentiel (96 %) revenant à Bouygues.

Malgré les hésitations de la direction à annoncer un plan social, les syndicats, et en particulier la CGT, ont commencé à organiser la riposte. Après des rassemblements devant l'usine et après avoir interpellé les élus, une journée de grève a été organisée le lundi 18 septembre. 200 salariés, avec des délégations d'autres usines, ont tenu un meeting, avant de se rendre à la chambre de commerce et d'industrie, où étaient réunis les patrons des usines Seveso de l'agglomération.

On ne peut pas laisser aux capitalistes la décision de la vie ou de la mort des sites ou des activités industriels. À Dunkerque comme partout ailleurs, il faut interdire les licenciements et imposer un contrôle des travailleurs sur les comptes de ces grands groupes.

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