Maladie d'Alzheimer : Un financement public insuffisant24/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2408.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les hôpitaux

Maladie d'Alzheimer : Un financement public insuffisant

À l'occasion de la 21e journée mondiale contre la maladie d'Alzheimer, le 21 septembre, les associations soutenant les personnes malades et leurs familles ont dénoncé les insuffisances des services publics dans ce domaine. Depuis 2001, des « plans Alzheimer » se succèdent, censés permettre une meilleure prise en charge des malades et apporter une aide accrue aux familles. Mais si des crédits ont été débloqués et ont permis quelques avancées, le bilan n'est pas à la hauteur des besoins.

Le dernier plan, prévu pour la période 2008-2013, bénéficiait d'une enveloppe de 1,6 milliard d'euros, mais d'après l'association France Alzheimer, la moitié de cette somme seulement a été dépensée, du fait de la mise en application tardive du plan. Les familles manquent toujours cruellement d'hébergements temporaires d'urgence, pour une prise en charge des malades pendant quelques semaines, quand les « aidants » sont temporairement dans l'incapacité de s'occuper de leurs proches. Quant aux places d'accueil de jour, qui pourraient quelque peu alléger leur tâche, elles sont elles aussi en nombre insuffisant : 11 000 places devaient être créées, mais seulement 1/3 ont ouvert effectivement. La fondation Médéric Alzheimer dénonce pour sa part le délai d'attente qui augmente d'année en année pour les consultations de diagnostic : entre 2009 et 2013, il est passé de 49 à 59 jours en moyenne pour une première consultation.

En annonçant un nouveau plan « Maladies neurodégénératives » pour la période 2014-2018, qui sera présenté le 28 octobre, la ministre de la Santé Marisol Touraine a parlé d'une « mobilisation nationale qui se poursuit et se renforce au service des personnes touchées par cette maladie [Alzheimer], ainsi que de leurs proches ». Mais derrière les grands mots, les moyens ne suivent pas, car il semblerait que ce nouveau plan ne fasse l'objet d'aucune dotation spécifique... Et ce n'est pas la nouvelle « loi sur l'adaptation de la société au vieillissement », adoptée par l'Assemblée, qui améliorera significativement la situation. Pour toutes les associations concernées, les 685 millions d'euros qu'elle attribue au financement de la dépendance seront insuffisants.

Les 855 000 malades d'Alzheimer ainsi que les autres personnes dépendantes et leurs familles n'ont pas grand-chose à attendre de ce gouvernement expert, comme les précédents, en grandes phrases et en promesses non tenues.

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