Hollande et la guerre de 1914-1918 : Les mêmes mensonges qu'il y a un siècle06/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2401.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et la guerre de 1914-1918 : Les mêmes mensonges qu'il y a un siècle

Les images de Hollande participant aux commémorations du début de la Grande Guerre, autrement appelée la première boucherie mondiale, ont envahi les médias. Ses discours, dont l'objet était de rehausser sa popularité plus que de commémorer quoi que ce soit, se sont situés tout à fait dans la lignée de la propagande et des mensonges infligés à l'époque aux soldats et aux peuples.

Hollande, le « socialiste » sifflé en avril dernier par des habitants de Carmaux, la ville de Jaurès, où certains lui ont jeté au visage que Jaurès n'aurait jamais parlé comme lui, a vanté le « sacrifice » et le « courage inouï » des soldats de 1914-1918. Comme si ces derniers avaient voulu la guerre et avaient eu le choix ! Mobilisés, ceux qui refusaient de partir ou qui étaient accusés d'abandon de poste risquaient d'être envoyés au mieux en prison, plus souvent en première ligne, voire d'être condamnés à mort par les tribunaux militaires.

Les responsables de la guerre selon Hollande ? Les « égoïsmes nationaux », ou, pour reprendre les termes de son homologue allemand, « la lutte d'une culture contre une autre ». Ils n'ont rien dit et ne voulaient rien dire sur les enjeux du conflit, sur la rivalité entre les États impérialistes et, en particulier, le partage des colonies. Si le nationalisme était encouragé et exalté par tous les belligérants, ce n'était pas une sorte d'aveuglement mais parce que c'était le moyen d'embrigader les peuples dans une guerre où primaient les intérêts des bourgeoisies rivales.

Aujourd'hui ce sont les mêmes phrases, les mêmes propos qu'Hollande régurgite quand il insiste sur la nécessité de « célébrer le patriotisme » ou quand il vante « une Europe qui ne dilue pas la nation ». C'est que les phrases tricolores sur l'unité de la nation, la défense des valeurs nationales ou autres servent encore aujourd'hui à fourvoyer les peuples pour des intérêts qui ne sont pas les leurs. Les commémorations rappellent que les impérialismes, responsables de la guerre mondiale il y a cent ans comme des conflits actuels à travers le monde, n'ont toujours que des mensonges à offrir aux travailleurs par la voix de ses représentants, fussent-ils de gauche.

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