Valls au patronat : Oui chef !02/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2396.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls au patronat : Oui chef !

Dès que les organisations patronales, Gattaz en tête, ont menacé le gouvernement de boycotter la « conférence sociale », Valls a annoncé le report du compte pénibilité.

Ce compte pénibilité n'était qu'un geste illusoire pour faire passer l'attaque contre les retraites, puisqu'il fallait des années de travaux pénibles pour gagner un seul trimestre de retraite. Mais, même cela, le patronat le refuse avec acharnement et le gouvernement s'exécute. Seuls quatre facteurs de pénibilité, sur les dix retenus par cette réforme, seront pris en compte à partir du 1er janvier 2015. Les patrons du bâtiment n'auront pas à appliquer cette réforme en 2015, sous prétexte de grande complexité. Comme s'il était si difficile de mesurer que les travaux du bâtiment sont pénibles !

En mai 2014, le gouvernement avait déjà reculé sur le financement par les patrons de ce compte pénibilité. Il a décidé maintenant qu'en 2015 seuls un million de travailleurs seront concernés par le compte pénibilité. Et il promet « une mise en oeuvre plus souple » en 2016. Une façon de dire aux patrons qu'ils pourront la contourner avec facilité... si elle existe encore.

Dans le même discours, Valls a aussi annoncé des reculs sur la réforme du temps partiel. Il s'est aussi engagé à baisser encore plus les cotisations pour les patrons et à augmenter le CICE. C'est vraiment Noël pour les capitalistes !

Et dire que, face à ce patronat à l'attaque et à ce gouvernement à plat ventre, les organisations syndicales, elles, vont se précipiter à cette conférence sociale sans même oser penser à la boycotter !

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