Entrée en vigueur de la loi bancaire : Avec Hollande ce sont les banquiers qui font la loi02/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2396.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Entrée en vigueur de la loi bancaire : Avec Hollande ce sont les banquiers qui font la loi

À compter du 1er juillet, conformément à la loi de réforme bancaire votée le 18 juillet 2013, les banquiers devront avoir déterminé les activités à transférer à une filiale. Lors de sa campagne, Hollande avait promis « le vote d'une loi sur les banques, qui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs activités spéculatives ». La mesure était censée empêcher les grandes banques de risquer l'argent des déposants et des épargnants dans leurs opérations spéculatives et par la même occasion limiter ces dernières.

Mais, dans la loi, cette promesse a été abandonnée.

Les banques sont désormais simplement tenues d'isoler leurs activités spéculatives en les confiant à une filiale. Et, en jouant sur la définition de ces activités spéculatives, les banquiers ont réussi, avec la complicité du gouvernement, à réduire à presque rien cette exigence et donc à ne fillialiser qu'une petite, voire une très petite partie de leurs activités de marché. Autant dire que l'essentiel de ces dernières, et en particulier les plus dangereuses, celles qui rapportent le plus aux banquiers, échapperont à la séparation.

Les banquiers ont obtenu de Hollande, qui n'a décidément rien à leur refuser, ce qu'ils voulaient : ils pourront continuer à spéculer, sinon sans risques, du moins avec la certitude qu'à la prochaine crise, en cas de difficultés voire de faillite, c'est encore l'État qui paiera, c'est-à-dire les contribuables.

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