Aliments de la mer : Les eaux troubles de la grande distribution02/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2396.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aliments de la mer : Les eaux troubles de la grande distribution

L'association de consommateurs CLCV vient de publier un rapport sur les produits alimentaires à base de poisson vendus dans les grandes surfaces. Sans que la santé de ceux qui les achètent et les mangent soit nécessairement menacée, en tout cas l'information donnée est très déficiente.

Ainsi les industriels de l'agroalimentaire et les géants de la distribution n'indiquent pas toujours quelle espèce de poisson compose le plat qu'ils proposent en rayon, ni même le pourcentage de poisson qui le compose, le client devant lui-même faire les additions et soustractions pour en avoir une idée. Et quand ce pourcentage y figure, il n'est pas forcément exact. Ainsi des bâtonnets sont vendus par Auchan en magasin dans un emballage sur lequel il est écrit « Filet de colin d'Alaska : 65 % ». C'est précis, mais cela ne fait pas beaucoup. Les mêmes sont vendus par Auchan Drive dans un autre emballage avec mention « Poisson : 72 % », ce qui fait plus mais est imprécis. La CLCV épingle aussi Intermarché, qui vend en magasin des croquettes étiquetées « Chair de poisson : 47 % » et par Internet avec la mention « Chair de poisson : 37,4 % ». Allez savoir quelle en est la composition exacte ?

Il y aussi une différence considérable entre les produits à base de filet de poisson et ceux à base de « chair » ou de « pulpe » de poisson, qui contiennent en quantité variable des déchets comme la tête, la peau ou les arrêtes des poissons, le tout broyé à haute pression, sans que cela ne figure jamais sur les étiquettes.

La CLCV réclame une réglementation et une standardisation de l'étiquetage, afin que chacun puisse comparer aisément deux produits en rayon sans devoir faire soi-même des calculs, et puisse choisir en toute connaissance de cause. Ce serait évidemment le minimum.

La seule chose sûre dans l'affaire, c'est que les industriels et la grande distribution, eux, sont bien des requins... à 100 %.

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