La psychiatrie publique malade des restrictions budgétaires30/04/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/05/une2387.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La psychiatrie publique malade des restrictions budgétaires

Hôpital Pierre-Janet Le Havre

Le personnel de l'hôpital Pierre-Janet, au Havre, a fait grève le mardi 15 avril pour protester contre le manque de moyens. Cet établissement psychiatrique, le seul pour toute la pointe de Caux, en Normandie, de Fécamp à Lillebonne, connaît une situation difficile depuis plusieurs années.

Le nombre de lits, notoirement insuffisant, oblige par moment à installer des patients en surnombre dans les chambres, quand ce n'est pas dans des locaux inadaptés ou dans les couloirs. Il manque du personnel pour s'occuper convenablement des malades, et même de médecins, dix-sept postes n'étant pas pourvus. Faute de médecins, les malades sont moins rapidement pris en charge et restent hospitalisés plus longtemps, ce qui aggrave la suroccupation des lits.

Alertée par le mouvement de grève, l'Agence régionale de santé (ARS), qui tient les cordons de la bourse, est parfaitement au courant de la situation, mais elle n'en applique pas moins la politique gouvernementale, qui prévoit 10 milliards d'économies sur l'assurance-maladie.

L'ARS a simplement promis la mise en place d'un groupe de réflexion avec les acteurs du secteur. Pour le personnel de l'hôpital Pierre-Janet, c'est tout réfléchi : il faut des moyens.

Hôpital psychiatrique Bon-Sauveur -- Caen

Les salariés de l'hôpital psychiatrique Bon-Sauveur se sont mis en grève vendredi 24 avril, bloquant les admissions et empêchant la tenue de plusieurs réunions programmées. La direction de l'hôpital, et derrière elle la hiérarchie de la santé, veut faire passer un plan d'économies, mettant en avant un déficit futur estimé à 4,2 millions.

Ce chantage permanent ne passe pas auprès du personnel, qui a déjà fait deux mouvements au cours de l'année écoulée, faisant reculer la direction. Cette dernière cherche maintenant à supprimer des postes et à voler des jours de RTT.

Comme cela se produit en bien des circonstances, les salariés sont les seuls à se préoccuper de la qualité des soins et du maintien des emplois.

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