PSA Saint-Ouen : La direction mise en échec20/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2377.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Saint-Ouen : La direction mise en échec

Dans toutes les usines du groupe PSA, la direction a tenté d'imposer le fractionnement des quatre semaines de congés d'été, au motif de faire des économies sur le coût des stocks et d'augmenter la flexibilité. Son but est de supprimer la quatrième semaine de congé en été, pour la placer en fin d'année, à la place de périodes souvent chômées ou pour l'éclater en journées dispersées.

Le problème pour le patron, c'est que cet objectif, affiché dans l'accord de compétitivité signé en octobre 2013, se heurte à une obligation légale. La loi le contraint à passer par le vote des délégués du personnel de chaque établissement pour autoriser le fractionnement des 24 jours de congés d'été. Sous la pression des salariés, les délégués du personnel de Sochaux ont déjà voté contre ce fractionnement et maintenu les quatre semaines.

À l'usine de Saint-Ouen, la CGT avait informé les salariés depuis plusieurs semaines sur cette menace. Des rassemblements pour les quatre semaines ont réuni une centaine d'ouvriers début février. Et les travailleurs ont su faire comprendre aux syndicats leur opposition à ce vote. Cela a entraîné FO à se prononcer également contre le fractionnement, ce qui, avec la CGT, empêchait son adoption. Il faut dire que les élections professionnelles sont prévues en fin d'année.

La direction a tout essayé : pression sur les syndicalistes, sur les élus, intox sur l'inutilité du vote, etc. Rien n'y a fait. Elle a été contrainte de faire une proposition de congés garantissant les quatre semaines de congés pour tous ceux qui les veulent.

À juste titre, les salariés considèrent ce résultat comme un point marqué contre la direction. Cela renforce ceux qui refusent l'accord compétitivité et qui se disent qu'on peut empêcher la mise en place des mesures antiouvrières qu'il prévoit. Et il y a de quoi faire, notamment contre les heures supplémentaires obligatoires non payées, le blocage des salaires, les mutations imposées, etc.

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