Leur société

Travail du dimanche : Au-delà des souhaits des patrons

Le décret sur le travail du dimanche a été publié le 30 décembre et va au-delà des demandes patronales : désormais non seulement les Bricorama pourront ouvrir mais aussi tous les magasins de bricolage, quincaillerie, outillage, peinture, etc., et dans toute la France ! Castorama pourrait ouvrir cent magasins au lieu d'une vingtaine auparavant et Bricorama a déjà ouvert le tiers de ses magasins.

Ce dispositif restera en place dix-huit mois, le temps nous dit-on de réécrire la loi. En attendant des négociations s'ouvrent. La fédération patronale, qui regroupe les Bricomarché, Bricorama, Castorama, Leroy Merlin, etc. s'est engagée à n'utiliser pour l'instant ce droit que pour les magasins qui ouvraient déjà le dimanche, légalement ou pas... ce qui fait tout de même 178 magasins, dont 108 en Île-de-France. Les patrons se sont aussi engagés à n'utiliser pour l'instant que des employés volontaires, à doubler leur rémunération et à leur accorder un repos compensateur. Mais que sera la réalité sur le terrain ?

Le patronat dit que l'ouverture dominicale doit permettre de développer l'emploi, en privilégiant les CDI et en complétant les temps partiels. Mais ce ne sont que des mots. Ce qui est notable pour l'instant, c'est que les patrons ont imposé un recul. On peut même dire que le gouvernement a été au-devant de leurs désirs.

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