La Bourse en 2013 : Une bonne année pour les spéculateurs09/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2371.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Bourse en 2013 : Une bonne année pour les spéculateurs

Les grandes Bourses mondiales ont clôturé l'année en fanfare, +26 % pour le Dow Jones aux États-Unis, + 57 % pour la Bourse de Tokyo. Le CAC 40 à Paris s'est contenté de 18 % de hausse, confirmant la tendance des deux années précédentes. Les grandes fortunes détentrices d'actions se sont partout accrues sans avoir rien fait d'autre que de laisser circuler leurs capitaux autour de la planète.

À la Bourse de Paris, les entreprises qui ont vu le cours de leurs actions s'envoler sont aussi celles qui ont fait la une de l'actualité : Alcatel-Lucent avec une hausse record de 230 % en même temps qu'elle annonçait un plan de 10 000 suppressions de postes dans le monde ; EDF avec + 84 % en parallèle de l'entrée en vigueur de hausses de tarifs. Mais ce sont aussi les banques comme Natixis et même des entreprises que leurs dirigeants présentent comme en difficulté qui ont vu le cours de leurs actions exploser : +72 % pour Peugeot, +44 % pour Renault.

La montée des Bourses dans le monde a été surtout entretenue, d'après les spécialistes de la finance, par les énormes plans d'aides dont elles ont bénéficié de la part des grandes banques centrales. La FED, la banque centrale des États-Unis, a injecté l'an dernier au moins 1 000 milliards de dollars dans l'économie américaine dont une bonne partie s'est retrouvée sur le marché des actions. En Europe, la Banque centrale européenne fait de même.

Les analystes financiers se montrent optimistes pour l'année 2014. Pour eux, même si la banque centrale américaine fait mine de réduire un peu sa politique d'argent facile, les marchés boursiers devraient être tirés vers le haut par la croissance des profits des grandes entreprises qu'ils prévoient à deux chiffres pour l'année qui vient.

Tous se réjouissent de ces hausses, en parlant d'un retour de la croissance, mais ces masses énormes d'argent ne vont qu'à une infime partie de la population tandis que le reste s'appauvrit. Ces tourbillons spéculatifs incontrôlables se concentrent tantôt sur l'immobilier, tantôt sur les matières premières, un jour sur les marchés émergents et aujourd'hui sur les actions des entreprises des pays développés, sans développer réellement l'économie, et en faisant planer au contraire le danger d'une nouvelle catastrophe financière.

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