CHS de la Sarthe, Le Mans : Contre le plan d'austérité de la direction et de l'ARS, la contestation se poursuit09/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2371.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHS de la Sarthe, Le Mans : Contre le plan d'austérité de la direction et de l'ARS, la contestation se poursuit

Depuis un mois, sept médecins ont démissionné de leurs responsabilités administratives au CHS de la Sarthe, Centre hospitalier spécialisé dédié à la santé mentale. Les trois chefs de pôles de la psychiatrie adulte suivis de leurs quatre chefs de services ont envoyé une lettre de démission collective à leur direction et à l'Agence régionale de Santé (ARS).

Ils protestent ainsi contre le manque de moyens attribués à l'hôpital pour fonctionner et contre l'annonce de la suppression de 60 nouveaux postes dans les deux années à venir. Ils mettent en avant les difficultés rencontrées pour gérer les services où il devient difficile de poser le moindre congé car il n'y a jamais assez de personnel. Ils posent aussi le problème de la pénurie de médecins à l'hôpital, en nombre insuffisant et obligés de suivre de plus en plus de patients.

Pour l'instant l'ARS s'est contentée de refuser leur démission et surtout ne donne pas de réponse sur le fond en expliquant qu'« elle doit analyser la situation ». Pourtant depuis début avril 2013 le personnel s'est mobilisé et a même débrayé de nombreuses fois pour refuser la fermeture des vingt lits d'une unité de gérontopsychiatrie, le licenciement de nombreux contractuels et la suppression de postes, prévus par le plan de rigueur de la direction.

Lors de ces différentes manifestations, des représentants du personnel ont eu l'occasion de rencontrer des responsables de l'ARS (tout dernièrement en octobre) et même le préfet de la Sarthe. L'ARS a donc été alertée depuis longtemps et la situation n'est certainement pas nouvelle.

Un des résultats de ces actions a été l'obtention d'une dotation supplémentaire de 660 000 euros pour le fonctionnement de l'hôpital. Mais le comble, c'est que la direction maintient toujours les fermetures de lits et les suppressions de postes.

Aujourd'hui, c'est donc la majorité du personnel qui soutient l'action des médecins et qui montre aussi son mécontentement et son refus de la politique d'austérité de la direction et du gouvernement.

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