Espagne : Les travailleurs du nettoiement des rues et jardins en grève illimitée13/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2363.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Les travailleurs du nettoiement des rues et jardins en grève illimitée

Dans les rues et les jardins de Madrid, les poubelles, les détritus s'amoncellent depuis le 5 novembre. Le personnel chargé du nettoyage de ces lieux publics a répondu massivement à l'appel à la grève illimitée lancé par les syndicats pour faire annuler les plans de licenciements et les baisses de salaire annoncés.

Les dirigeants des cinq entreprises de ce secteur, qui emploient quelque 6 000 salariés, avaient récemment annoncé 1 400 licenciements et une réduction de salaire de 40 % pour ceux qui resteraient en place, y compris ceux qui ont les plus bas salaires, de 1 000 ou 700 euros.

La mise en place de ce plan, dont les procédures étaient déjà précisées dans trois des cinq entreprises, devait être rapide. Il était évident que ce plan avait été conçu en accord avec la municipalité de Madrid, tenue par le Parti populaire. Pour réduire les dépenses consacrées à ce service, les tarifs des contrats passés avec les sociétés de nettoyage avaient été revus à la baisse ; une baisse que les sociétés concessionnaires avaient répercutée préventivement sur les salaires des employés.

Devant l'ampleur du mécontentement et après bien des tergiversations, les syndicats ont appelé à la grève illimitée à partir du 5 novembre, réclamant le retrait de toutes les mesures.

Très largement suivie, et soutenue par une bonne partie de la population malgré la gêne qu'elle entraîne, la grève dure. Les menaces de sanction contre les grévistes, les interventions musclées de la police contre les piquets de grève, ne découragent pas les travailleurs. Les sociétés concessionnaires ont proposé de réduire à 625 le nombre de licenciements, et d'augmenter un peu l'indemnisation des licenciés. Mais cette proposition a été repoussée par les travailleurs et les syndicats. Jusqu'à présent, les grévistes sont restés déterminés et conscients qu'une épreuve de force les attend, car le délai dit de négociation sera atteint le 17 novembre, date à partir de laquelle les sociétés seront autorisées à appliquer leur projet. Une réforme qui peut néanmoins continuer d'être contestée non seulement par la justice, mais surtout par les grèves.

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