Hausse de la TVA : Aux dépens des plus pauvres31/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2361.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse de la TVA : Aux dépens des plus pauvres

« Nous n'augmenterons jamais la TVA ni la CSG pour combler les trous du budget de l'État », s'était félicité Ayrault quand son gouvernement avait annulé l'augmentation de la TVA de 19,6 à 21,2 % décidée par Sarkozy, augmentation qui devait être appliquée en octobre 2012. Eh bien Ayrault avait menti : les taux de TVA augmentent.

En juillet 2013, soi-disant à la demande de la Commission européenne, le taux est passé de 7 à 19,6 % pour certains services à la personne (petits travaux de jardinage, maintenance et entretien de la résidence principale et secondaire...). En janvier 2014, le taux normal de la TVA, qui concerne la plupart des biens et services, augmentera de 0,4 %, passant de 19,6 (son taux depuis 2001) à 20 %. Quant au taux intermédiaire de 7 % de la TVA, appliqué à la restauration, l'hôtellerie, etc., il passera à 10 %.

Pour faire mine de se préoccuper des plus modestes et pour montrer qu'il ne mène pas la même politique que Sarkozy, le gouvernement avait annoncé que, pour les produits et services au taux dit réduit de 5,5 %, comme l'alimentation, les produits de première nécessité, les cantines scolaires... ce taux serait diminué à 5 %. Mais finalement, là encore Ayrault aura menti, puisque le 17 octobre le Parlement a refusé de baisser cette TVA, sauf pour la rénovation thermique des logements de plus de deux ans et la rénovation et la construction de logements sociaux.

Au final, la TVA augmente et c'est dans les poches des plus modestes que la ponction sera la plus forte, une ponction supplémentaire estimée à 200 euros par an par l'association UFC Que choisir. En effet la TVA est un des impôts les plus injustes qui soit puisqu'il taxe au même taux, autant celui qui ne touche que les minima sociaux que le millionnaire. Quand la hausse n'érafle même pas le budget du second, elle oblige les plus modestes à se priver même de l'essentiel, puisque sur chaque achat ils payent près de 20 % d'impôt à l'État.

Pénaliser les plus pauvres ne gêne en rien ce gouvernement, qui attend six milliards d'euros de cette hausse de la TVA pour alimenter les caisses des patrons, notamment le crédit impôt compétitivité dont le coût se monte à vingt milliards d'euros.

Partager