Forgital Le Chambon-Feugerolles (Loire) : En grève contre les licenciements31/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2361.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Forgital Le Chambon-Feugerolles (Loire) : En grève contre les licenciements

Depuis mercredi 23 octobre, les ouvriers de Forgital, qui travaillent dans le secteur de l'aéronautique, qui ne connaît pas la crise, sont en grève totale contre un plan de 90 licenciements, sur un total de 170 salariés. À terme, c'est la fermeture de l'usine qui se profile. Le groupe invoque la crise et les difficultés du site pour justifier son plan, mais les investissements effectués dans l'autre usine, située dans le Nord, montrent que l'objectif est surtout de faire faire toute la production actuelle sur un seul site, avec moins de monde.

Les grévistes se relaient jour et nuit au piquet et plus aucune production ne sort. Au deuxième jour de la grève, la direction a bien tenté de faire sortir un camion par un portail derrière l'usine, pendant que le patron faisait mine de discuter au portail principal. Un ouvrier qui passait par là a vu la manoeuvre, a averti les autres et le camion a dû décharger sur-le-champ. Chaque jour, des équipes vont distribuer des tracts sur les marchés, devant d'autres entreprises et aux ronds-points. L'accueil est bon, et des travailleurs d'autres entreprises viennent soutenir la grève au piquet. Ce plan de licenciements survient dans une région déjà sinistrée par les fermetures d'entreprises, et où d'autres usines sont menacées, comme Altria, Aubert et Duval, Aperam.

Forgital n'est pas une PME : elle emploie près de mille salariés dans le monde. Les difficultés invoquées par le groupe rendent sceptiques les grévistes, qui demandent à pouvoir vérifier les dires de l'entreprise. Ses clients principaux sont la Snecma et Airbus, deux groupes florissants qui, pour accroître leurs profits, mettent la pression sur leurs sous-traitants, qui la répercutent sur leurs travailleurs. Alors, si Forgital a réellement des difficultés, ce qui reste à vérifier, c'est à ces trusts de payer, pas aux salariés. Et s'il y a moins de production, que Forgital répartisse le travail entre tous les salariés.

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