Moulins (Allier) : Restrictions dans les transports urbains26/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2356.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moulins (Allier) : Restrictions dans les transports urbains

En septembre 2012, Moulins Communauté présentait le nouveau réseau de bus Aléo. Le président de la communauté d'agglomération et maire UMP de Moulins, insistait sur « la grande nouveauté du transport à la demande, TAD, sur toutes les communes de l'agglomération (26) ». Et il ajoutait : « Le TAD sera le service de proximité que vous attendez ». Ceux qui n'ont pas de ligne régulière de transport à proximité, ni non plus un moyen de transport personnel, peuvent faire appel pour se rendre dans la ville-centre, Moulins en l'occurrence. Et il était prévu que le TAD puisse effectuer 13 000 km par mois.

De septembre 2012 à mars 2013, le service a très bien fonctionné, la demande était forte et le TAD effectuait 20 000 km par mois. La direction de RATP Dev (le concessionnaire depuis septembre 2011) et les élus insistaient pour qu'il n'y ait aucun refus tant et si bien que les contrôleurs devaient prendre le volant. Le TAD servait également de complément aux lignes régulières pour les scolaires et ceux qui travaillent.

Le succès de la formule a évidemment amené un surcoût que le maire et son adjoint socialiste aux finances ont trouvé excessif. Ils ont donc décidé que le TAD ne devrait pas faire plus de 14 500 km par mois.

De nombreuses protestations, en particulier des scolaires et de travailleurs qui ne pouvaient plus aller au travail avec les transports publics réguliers, ont obligé la communauté d'agglomération à aller jusqu'à 17 000 km, ce qui est loin de suffire à satisfaire la demande. Les lieux d'arrêt ont été restreints pour les 19 communes de la zone 2 (les plus éloignées du centre de Moulins).

Le syndicat CGT des conducteurs proteste contre cette dégradation des conditions de transport pour les usagers et des conditions de travail du personnel. Un TAD à 20 000 km par mois nécessiterait l'embauche de deux conducteurs en CDI. Le syndicat envisage des actions pour s'adresser aux usagers et dénoncer la politique de la communauté d'agglomération.

Un vrai service public de transport urbain devrait être gratuit (cela existe dans plusieurs villes) avec des dessertes fréquentes et garantir de bonnes conditions de travail aux conducteurs.

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