Complémentaires santé d'entreprise : Ce n'est pas un cadeau !26/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2356.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Complémentaires santé d'entreprise : Ce n'est pas un cadeau !

Dans les assurances et les mutuelles complémentaires santé d'entreprise, les travailleurs payent généralement la moitié de la cotisation. Ils sont maintenant menacés d'être imposables sur l'autre moitié, celle prise en charge par l'employeur. Le gouvernement a ainsi trouvé un moyen de prélever sur les travailleurs un supplément d'un milliard d'euros d'impôt sur le revenu, sans que le revenu en question ait augmenté.

La participation des employeurs aux complémentaires santé est encouragée par un allègement de charges, d'un coût de 1,6 milliard d'euros pour les finances publiques, qu'il n'est pas question de remettre en cause.

Actuellement, les complémentaires santé couvrent les trois quarts des salariés du secteur privé et elles devront en couvrir la totalité en 2016, d'après la loi dite de sécurisation de l'emploi votée en juin dernier. Cette généralisation avait servi d'alibi à la CFDT pour apporter son soutien à un texte honteux qui autorise les patrons à baisser les salaires, augmenter les horaires, imposer la mobilité et leur facilite les licenciements.

En réalité, dès le départ, les complémentaires santé d'entreprises n'étaient nullement un cadeau. Si les gouvernements avaient eu pour but d'améliorer les remboursements des frais de santé, ils auraient eu un moyen simple : faire prendre en charge intégralement par la Sécurité sociale l'ensemble des soins, sans ticket modérateur. Les complémentaires santé d'entreprises sont loin d'aboutir à ce résultat.

Les complémentaires santé d'entreprise qui ne sont satisfaisantes ni pour les cotisations ni pour les remboursements fourniront peut-être maintenant au gouvernement un moyen détourné d'augmenter l'impôt sur le dos des salariés.

Partager