Budget 2014 : L'austérité « de gauche » bichonne le patronat26/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2356.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2014 : L'austérité « de gauche » bichonne le patronat

Les grandes lignes du projet de budget 2014 sont connues : il s'agit de réaliser 15 milliards d'économies d'un côté et de trouver 3 milliards de recettes supplémentaires de l'autre.

Pour freiner l'augmentation des dépenses, et donc sa dette, le gouvernement va chercher l'argent dans les poches des classes populaires. Le blocage du barème de l'impôt et la diminution du plafond du quotient familial, auxquels vont s'ajouter la hausse prochaine des taux de TVA, représentent une ponction de plus sur les revenus des travailleurs. Quant à la bourgeoisie, elle peut se réjouir. Non seulement le gouvernement lui avait trouvé des sources de subventions avec les 20 milliards de crédit d'impôt compétitivité, mais il envisage également de baisser l'impôt sur les bénéfices des sociétés à 30 %, au lieu des 33,3 % actuels.

Quant aux 15 milliards d'économies, ce sont les classes populaires qui en feront les frais. Le ministre du Budget s'est empressé de préciser que, si certains ministères comme l'Éducation nationale avaient été dotés de moyens supplémentaires – bien insuffisants pour compenser les dizaines de milliers de postes supprimés les années précédentes –, « cela est compensé par des réductions partout ailleurs au sein de l'État ». En clair, des milliers de postes seront supprimés dans les ministères et il y aura deux à trois milliards d'euros en moins pour les organismes de l'État et des collectivités locales. Autant de services publics en moins pour la population !

Évoquant ce budget, Ayrault a parlé « d'effort sans précédent » : un effort avant tout exigé des classes populaires.

Partager