Dans les entreprises

Total - Carling (Moselle) : Quatre ans après le drame, la justice est muette

« Je veux savoir pourquoi mon fils est mort », c'est ainsi que Madame Lemerre-Germain, mère du jeune Maximilien, 21 ans, tué dans une explosion sur la plateforme chimique Total de Carling, a dénoncé à la presse les lenteurs de la justice. Depuis quatre ans, elle attend toujours de savoir pourquoi et comment son fils, employé en contrat d'alternance, a perdu la vie le 15 juillet 2009.

Ce jour-là, deux jeunes travailleurs ont été tués et six autres blessés suite à l'explosion du surchauffeur du vapocraqueur de la plateforme. Un avocat de Madame Lemerre-Germain affirme dans Le Républicain lorrain qu'« un pré-rapport d'expertise, réalisé par un cabinet indépendant, conclut à l'existence de violations graves des obligations réglementaires de sécurité imposées sur ce site chimique, classé Seveso II, seuil haut ».

Et pourtant, suite à l'information judiciaire pour homicide involontaire et blessures involontaires contre X ouverte immédiatement après le drame pour déterminer les causes de cette explosion, « aucun responsable n'a été mis en examen bien que le dossier établisse clairement les responsabilités de chacun ».

En septembre 2009, cinq membres de la direction de Total Petrochemicals avaient été placés en garde à vue et entendus par la police judiciaire de Metz. Mais pour l'instant, aucune charge n'a été retenue contre eux, et depuis, plus rien.

Les avocats dénoncent aussi « la disparition des cahiers de rapports et des données du système numérique de contrôle commandé retraçant les événements qui ont précédé l'explosion mortelle ».

De la catastrophe d'AZF à Toulouse à l'accident de 2009 à Carling, Total récidive et continue de sévir en totale liberté alors que sa responsabilité est clairement engagée.

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