STMicroelectronics - Grenoble-Crolles : Pomper l'eau et les subventions en refoulant les salariés23/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2351.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

STMicroelectronics - Grenoble-Crolles : Pomper l'eau et les subventions en refoulant les salariés

STMicroelectronics est une multinationale qui emploie 50 000 salariés dans le monde. Elle est présente au Cac 40 et cotée sur les principales places boursières. À Grenoble, 2 500 salariés sont employés dans un site de recherche et développement, et 4 000 à Crolles, dans un site de production situé à une quinzaine de kilomètres. Le site de Crolles ne se contente pas de pomper l'eau mise à sa disposition par la commune, des centaines de mètres cubes à l'heure, il siphonne aussi les subventions, plus d'un milliard depuis sa construction il y a 20 ans.

Après avoir reçu la visite de Chirac pour le projet Nano 2007, de Sarkozy pour le projet Nano 2012, l'usine de Crolles a accueilli Jean-Marc Ayrault le 22 juillet dernier pour le projet Nano 2017. Tout comme ses prédécesseurs, Ayrault est venu avec des millions plein les bras, quelque 600 millions d'euros auxquels vont s'ajouter 400 millions de l'Europe et 100 millions des collectivités territoriales. STMicroelectronics ne fait pas seulement ses profits sur le dos des salariés mais aussi sur celui des contribuables. Ces programmes de recherche appelés Nano sont en fait des méga-sources de profits !

Dans son discours, Ayrault a salué Carlo Bozotti, le PDG de STMicroelectronics, ainsi que Didier Lombard, l'actuel président du conseil de surveillance qui s'était rendu célèbre pour sa petite phrase sur la « mode des suicides » à France Télécom, alors qu'il en était le PDG. Ayrault a préféré oublier cet épisode, et a choisi de vanter l'esprit d'entreprise de STMicroelectronics qui a licencié cette année 1 600 salariés suite à la fermeture de sa co-entreprise, STEricsson, créée en 2008. STMicroelectronics a aussi décidé de fermer des sites de recherche et développement à Bristol en Angleterre, ainsi qu'à Ottawa au Canada, et de licencier à Toronto, Santa Clara, Shanghai, Longgang, Bangalore, Genève... encore des centaines de salariés licenciés.

Ayrault ne pouvait plus clairement se faire complice des entreprises qui licencient et font des profits.

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