Rupture de stocks de médicaments : Le monopole des laboratoires sur les profits de la santé23/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2351.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rupture de stocks de médicaments : Le monopole des laboratoires sur les profits de la santé

L'Agence nationale de sécurité du médicament a révélé que 45 médicaments étaient en rupture de stocks, ou au bord de la rupture, chez les laboratoires fournisseurs. Parmi ces médicaments, le plus souvent cité est le lévothyrox, qui a pour fonction de traiter les dérèglements de la thyroïde et qui est utilisé par trois millions de personnes en France.

En fait le problème n'est pas nouveau. L'ordre des pharmaciens avait déjà tiré le signal d'alarme dès 2006. Mais apparemment, loin de se résorber, le dysfonctionnement semble s'aggraver. Les responsables attribuent ces pénuries à plusieurs causes et tout d'abord à l'apparition de nouveaux marchés importants dans les pays dits émergents (Chine, Inde, etc.) qui font que l'industrie a du mal à suivre. Il en est de même pour la fourniture de certaines matières de plus en plus produites dans ces mêmes pays.

Mais, en réalité, c'est avant tout le monopole imposé par les grands laboratoires pharmaceutiques qui cause ces ruptures de stocks. Le lévothyrox est fabriqué par le géant mondial Merck dans une seule usine, en Allemagne. Merck a des droits sur ce produit et aucune autre firme ne peut fabriquer du lévothyrox. Ce serait une atteinte au droit de propriété. Pourtant des dizaines, voire des centaines de laboratoires pourraient parfaitement fabriquer ce médicament, comme bien d'autres d'ailleurs. Cela leur est interdit et les États laissent faire, préférant prendre des risques avec la santé publique plutôt que de s'en prendre, même en cas de pénurie, aux intérêts des groupes capitalistes.

La santé des profits avant tout.

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