Effondrements miniers : Les maisons se fissurent... pas les fortunes patronales23/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2351.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Effondrements miniers : Les maisons se fissurent... pas les fortunes patronales

Dans toute la Lorraine, des centaines de maisons ouvrières sont menacées par des effondrements miniers, et leurs occupants, souvent âgés, obligés d'aller vivre ailleurs.

Le Républicain lorrain du 30 juillet relate le désarroi de Marie Stabile, une habitante de Moyeuvre-Grande, âgée de 80 ans, qui, le 19 avril 2012, a dû fuir la maison qu'elle possédait suite à un effondrement minier aussi subit que violent. Depuis, elle s'est relogée dans un appartement où elle doit payer 600 euros de loyer par mois. Une somme importante, quand on n'a que la pension de réversion de son mari et que les indemnisations (50 000 euros dans son cas) ne permettent absolument pas de racheter une nouvelle maison.

Ces effondrements ne sont pas un phénomène naturel mais sont dus à la surexploitation du sous-sol, que ce soit en fer ou en charbon. Depuis le XIXe siècle, les bourgeois qui possédaient les concessions minières ont agi sans se soucier des conséquences. Ils ont tellement creusé qu'avec le temps, le sol bouge en surface, parfois de façon importante. Des familles ouvrières, souvent des veuves de mineurs, ont été contraintes pour cette raison d'abandonner leur maison à Joeuf, Auboué, Montois-la-Montagne ou Moyeuvre-Grande.

Les responsables des effondrements miniers, ce sont ces familles bourgeoises qui ont fait fortune en surexploitant un sous-sol qu'elles ont transformé en gruyère.

Au premier rang de ces familles, il y a les De Wendel. Ils ne font plus parler d'eux dans la sidérurgie mais leur richesse est toujours là. Avec 1,47 milliard, ils sont classés 37e fortune professionnelle du pays. Largement de quoi réparer les dégâts provoqués par l'avidité de leurs ancêtres.

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