Réseau Saint-Lazare : Solidarité face à une agression05/06/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/06/une2340.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Réseau Saint-Lazare : Solidarité face à une agression

Lundi 5 juin au matin, sur un train partant pour Caen, une bande de quatre voyous importunait les voyageurs qui, rapidement, sont allés chercher l'aide du contrôleur. À son arrivée, celui-ci a violemment été pris à partie, mordu et frappé au point d'avoir le nez cassé, des hématomes aux côtes.

Dès que l'agression a été connue, les contrôleurs ont débrayé, exerçant leur droit de retrait, la sécurité au travail n'étant pas assurée. Pour des raisons d'économies, la direction de la SNCF ne cesse de diminuer le nombre de contrôleurs sur les trains et les agressions se multiplient. Sur le secteur de Saint-Lazare en particulier, le contrôleur est seul sur tous les trains, laissant le personnel et les voyageurs dans des situations d'insécurité comme celle qui vient de se produire.

Les contrôleurs se sont donc rassemblés avec l'intention d'interpeller la direction, qui leur a déclaré en substance : « Il n'y a pas d'argent, on ne peut rien faire pour vous. » Ces propos ne sont pas passés, les travailleurs réunis revendiquant qu'au moins dans les premiers trains du matin comme dans les derniers de soirée au minimum deux contrôleurs voyagent ensemble.

Devant la fin de non-recevoir de la direction, les contrôleurs se sont adressés aux autres cheminots, en commençant par les agents de conduite, qui ont débrayé à leur suite. Ils se sont retrouvés rapidement à environ 200. Il n'a alors pas fallu longtemps pour que la direction en rabatte : vers 17 h 30, elle faisait savoir qu'elle était prête à discuter et, quelques heures plus tard, huit embauches étaient annoncées. Ce qui a fait dire aux grévistes, prêts alors à reprendre le travail, que la solidarité avait été efficace, que la direction s'en souviendrait peut-être, mais eux, sûrement !

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