Mairie et CMAS de La Chapelle-Saint-Luc (Aube) : Une grève et un rassemblement réussis29/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2339.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mairie et CMAS de La Chapelle-Saint-Luc (Aube) : Une grève et un rassemblement réussis

Plus de 70 salariés de la commune et du centre municipal d'action sociale de la Chapelle-Saint Luc, en banlieue de Troyes, ont débrayé jeudi 16 mai. À tour de rôle, ils se sont retrouvés devant le perron de la mairie pendant plus de quatre heures. Il y avait de l'ambiance et beaucoup de satisfaction à se retrouver aussi nombreux.

Le personnel de la commune souffre depuis longtemps de ses mauvaises conditions d'emploi et de travail. Ces dernières années, beaucoup ont espéré que cela pouvait se régler avec l'arrivée d'une majorité de gauche et d'un maire PS aux dernières élections municipales. Des chefs de service et même le directeur général des services ont changé à plusieurs reprises, mais la situation s'est aggravée, notamment à la suite de mesures liées aux difficultés financières croissantes des communes.

Le gouvernement impose l'austérité à la population, bloque les salaires des fonctionnaires, s'attaque aux retraites, augmente les impôts, réduit les recettes des communes, laisse les licenciements se multiplier et les services publics se dégrader. Les projets de « réformes » viennent encore alourdir les perspectives d'avenir de tous, y compris du personnel de la fonction publique territoriale.

Les salariés de la commune et du CMAS ont donc décidé de se mobiliser. Leurs revendications sont nombreuses. Cela va de la titularisation des emplois précaires au remplacement des agents absents, pour réduire la surcharge de travail, à la suppression de la journée de carence en cas d'arrêt maladie, etc., mais avant tout à l'exigence d'être écoutés, respectés.

Le maire a rencontré grévistes et syndicats, leur assurant vouloir régler rapidement nombre de situations concrètes. Il a annoncé que des groupes de travail allaient être mis en place rapidement pour aboutir à des solutions, d'ici à la fin de l'année, sur les rémunérations, réorganisations et titularisations. Sauf que le même jour, sur la télévision locale Canal 32, il parlait de « discours incantatoire » tenu dans une « logique politicienne » par la CGT pour ne pas la nommer.

Les grévistes ne se font guère d'illusions, puisqu'ils n'ont eu droit qu'aux propositions d'un élu de droite qui, en Monsieur bons offices, se cantonnait à vouloir aider à renouer le dialogue, tandis qu'ils n'ont été soutenus que par l'élu Lutte Ouvrière. Chacun attend maintenant que les engagements du maire se traduisent rapidement par des actes, quitte à faire grève à nouveau pour l'imposer.

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