Leur société

Le magot de l'Assurance-vie

À combien s'élèvent les fonds de l'Assurance-vie non réclamés après le décès du souscripteur ? Cinq milliards d'euros, comme le suggère un reportage qui devrait être diffusé sur France 2 le 30 mai ? Ou le double, selon un rapport de Jacques Attali de 2008, cosigné par Claude Bébéar, le fondateur d'Axa ? Toujours est-il que banques et compagnies d'assurance font régner la plus grande opacité sur ces placements et ne se pressent pas d'en avertir les bénéficiaires.

L'Assurance-vie est le placement qui draine le plus d'épargne (dans les 30 milliards d'euros), étant donné qu'il peut être sans risques et qu'il rapporte plus que le livret A. Mais le bénéficiaire de l'argent déposé ne sait pas forcément que cet argent lui reviendra. S'il s'agit d'un proche du souscripteur, il lui revient d'effectuer les démarches auprès des organismes financiers pour savoir si son parent décédé a souscrit une assurance-vie en sa faveur, ce qui peut prendre déjà plusieurs mois. Mais lorsqu'il s'agit d'une personne éloignée du cercle familial, voire d'un organisme, les banques et assurances mettent des années avant de lancer une recherche. Même si la loi les oblige à le faire, aucun délai n'est fixé et comme il n'y a guère de contrôle, ces dernières peuvent tranquillement attendre que tombe le délai de prescription, soit trente ans pendant lesquels l'argent en leur possession fait des petits.

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