Urgences engorgées : Le gouvernement en quête de solutions qui ne coûtent rien...16/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2337.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Urgences engorgées : Le gouvernement en quête de solutions qui ne coûtent rien...

À l'occasion d'une journée organisée le 13 mai par les professionnels du secteur pour discuter des problèmes des Urgences, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a rappelé le souhait du gouvernement que les patients puissent être accueillis dans les trente minutes dans les services d'urgences.

La ministre cherche aussi, comme elle l'écrit, une « optimisation » des moyens existant sur tous les plans, humains, techniques et financiers. Son souhait serait de voir fonctionner à moindre coût des services que tout le monde, y compris la ministre, sait être engorgés, alors que les salariés concernés exigent des moyens et du personnel supplémentaires.

C'est ainsi que fin avril, la ministre a annoncé la mise en place de « gestionnaires de lits » dans 150 établissements du pays, censés améliorer l'accueil des patients aux Urgences. Mais dans le même temps, l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris annonçait la fermeture en novembre prochain des Urgences de l'Hôtel-Dieu, un service qui accueille pourtant 43 000 patients par an au coeur de Paris.

On invite aussi maintenant les patients à privilégier les maisons de santé – quand elles existent – plutôt que de se rendre systématiquement aux Urgences. Encore faudrait-il que les patients soient en mesure d'évaluer si leur cas est grave ou pas.

Le fond du problème est ailleurs. Dans un pays qui compte plus de 5 millions de chômeurs et près de dix millions de pauvres, beaucoup peuvent de moins en moins assumer des frais médicaux, cotiser à une mutuelle, et ne trouvent plus pour se soigner d'autre solution que de se rendre aux Urgences.

Et comme la politique menée par ailleurs par ce gouvernement ne peut que creuser encore les inégalités, il n'est pas difficile de prédire que les Urgences n'ont pas fini d'être engorgées.

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