Air France – Orly-Nord : Face à un licenciement, la solidarité existe03/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2331.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France – Orly-Nord : Face à un licenciement, la solidarité existe

À la DGI (Direction générale industrielle) d'Air France, sur la plateforme d'Orly, les « zones avions » (où ceux-ci stationnent et circulent) sont soumises à de strictes restrictions d'accès. Même quand on doit y travailler, on ne peut pénétrer que muni d'un badge magnétique spécial, à quoi s'ajoute un contrôle biométrique des empreintes digitales.

Au poste 3 d'Orly-Nord, ce système de lecture, qui n'est guère protégé des intempéries, tombe régulièrement en panne. Signalé à de nombreuses reprises par les gardiens, le problème n'a jamais été résolu par la société de sûreté SGA, ni par le service de sécurité d'Air France.

Début mars, un matin de grand froid, pour débloquer la situation, un gardien a décidé de contrôler manuellement le personnel, car plusieurs dizaines de personnes étaient là à faire le poireau. Une réaction de bon sens dans l'attente d'une solution. Mais, au lieu d'en apporter une, SGA, avec la complicité d'Air France comme donneur d'ordres, a licencié le gardien pour faute grave.

Cette décision révoltante a soulevé la colère d'un grand nombre de travailleurs des ateliers et hangars d'Air France. Au cours de deux débrayages avec rassemblement, les 11 et 15 mars, ils sont allés à plus d'une centaine réclamer la réintégration de ce gardien. Une pétition a été largement signée et une importante collecte de soutien a également été organisée. À noter que plusieurs cadres, justement choqués par l'attitude de la compagnie et de SGA, ont participé à ces différentes actions.

Les directions d'Air France et de SGA disent ne pas vouloir revenir sur ce licenciement. Mais, surprises par l'ampleur de la mobilisation, elles se sentent maintenant obligées de trouver à ce gardien un emploi dans une autre entreprise sur l'aéroport d'Orly. Pour que ces promesses ne restent pas des paroles en l'air, il faudra rester vigilants et solidaires jusqu'au bout.

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