Quand la droite feint de se pencher sur le sort des travailleurs : Méfiance !27/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2330.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quand la droite feint de se pencher sur le sort des travailleurs : Méfiance !

Les organisateurs de la manifestation du 24 mars, ou certains d'entre eux – il est bien difficile de les identifier, tant sont nombreux ceux qui en revendiquent la paternité – ont trouvé malin d'utiliser des affiches rappelant mai 68.

Parmi les slogans, on pourrait relever : « On veut des emplois, pas la loi Taubira », « On veut du boulot, pas du mariage homo », « Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage », « La priorité, c'est Aulnay, pas le mariage gay ». Il est probable que parmi les manifestants il n'y en ait pas eu beaucoup à la recherche d'un emploi, et encore moins de travailleurs de PSA Aulnay qui luttent bec et ongles pour sauver leur gagne-pain. Par contre, bien plus venaient des rangs de ceux qui traitent les chômeurs de fainéants et les travailleurs de PSA de casseurs, tout en considérant les membres de la famille Peugeot comme des bienfaiteurs.

De son côté, le Front national a lancé une pétition sur Internet contre l'accord dit de « sécurisation de l'emploi », l'ANI, signé entre autres par la CFDT et le Medef avec la bénédiction du gouvernement, qui aggrave la situation des travailleurs. Le parti d'extrême droite dit vouloir parler au nom des salariés, sans aller jusqu'à y inclure les travailleurs immigrés : « Loin de sécuriser l'emploi, cet accord dangereux va en réalité transformer les salariés français en salariés jetables, livrés aux grands groupes et à la crainte du chômage de masse », a même déclaré Marine Le Pen. Suit un développement sur la défense des « entreprises petites et moyennes », et des « très petites », victimes des « charges » et des multinationales, dans lequel le Front se range aux côtés du patronat.

La droite et l'extrême droite, sous leur drapeau politique ou sous le voile associatif, font feu de tout bois ou presque, et sont prêtes à adopter des déguisements variés pour tromper leur monde et tirer profit du discrédit du gouvernement socialiste.

Il est donc important, et même vital pour l'avenir, qu'une opposition se fasse entendre, nettement située dans le camp des travailleurs, pour ne pas laisser la voie libre à ces faussaires de droite et d'extrême droite dont l'ambition est de mettre au pas le monde du travail.

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