Leur société

Quand Montebourg est en train

Montebourg a mis sur rail le « train de l'industrie et de l'innovation ». Ce convoi spécial, parti le 19 mars de la gare de Paris-Lyon, doit sillonner le pays et faire escale dans dix-neuf villes, dont Marseille, Rennes, Valenciennes, Strasbourg... Il s'agit, d'après la longue interview accordée au Journal du Dimanche par ce sous-ministre préposé au bavardage, de faire découvrir des technologies, proposer des postes industriels, et d'attirer de « jeunes ingénieurs dans l'industrie plutôt que dans la banque ».

Ce train embarque une brochette de patrons d'entreprises, publiques ou privées : Alstom, qui a fermé ses usines de Saint-Ouen ou de La Courneuve, Michelin, qui en trente ans a détruit de très nombreux emplois à Clermont-Ferrand, La Poste, qui a annoncé la création de 15 000 emplois... sans dire que cela ne remplacerait que la moitié des 30 000 départs en retraite prévus dans le même temps, etc.

Le principal titre de gloire de ces patrons, c'est que ce sont tous des licencieurs.

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