Allocations familiales : Des attaques en perspective contre les salariés21/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2329.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Allocations familiales : Des attaques en perspective contre les salariés

Pour équilibrer les comptes de la branche famille de la Sécurité sociale, déficitaire de 2,6 milliards d'euros cette année, le gouvernement aurait abandonné l'idée, préconisée par Didier Migaud, le président socialiste de la Cour des comptes, de fiscaliser les allocations familiales.

Le 19 mars, dans une interview au journal Les Échos, Gérard Bapt, député PS et rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, s'est déclaré pour sa part partisan de « diviser par deux les allocations familiales au-delà d'un certain niveau de revenus ».

Le député socialiste propose en plus de supprimer la prise en charge par la CAF d'une partie du coût de la garde d'enfants à domicile ou chez une assistante maternelle pour ces mêmes ménages.

De fait, les riches n'ont pas besoin de ces aides et il n'y a aucune raison que les allocations familiales leur soient versées.

Mais le problème, c'est que le député PS considère qu'un couple avec deux enfants qui gagne 53 000 euros par an, ce qui représente deux salaires mensuels de 2 200 euros - c'est le niveau de revenus à partir duquel il propose de diviser le montant des allocations par deux - fait partie de ces privilégiés qui toucheraient trop !

Pour l'instant, si l'on en croit la presse, le gouvernement ne reprendrait pas ces propositions à son compte et les jugerait même simplistes. Il étudierait d'autres options et attendrait pour prendre sa décision le rapport sur la refonte de l'ensemble des prestations familiales commandé aux « experts » du Haut conseil de la famille.

La seule chose qui soit certaine, c'est que pour combler les déficits de la branche famille, comme ceux des autres branches de la Sécurité sociale, les riches -- les vrais riches, ceux qui sont responsables de la crise, du chômage et des bas salaires, et donc vident les caisses, toutes les caisses, de la Sécurité sociale -- ne seront pas mis à contribution. Ceux-là, en effet, l'expérience montre qu'ils n'ont rien à craindre du gouvernement.

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