Quels engagements de la part de Mittal?05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quels engagements de la part de Mittal?

Le texte de l'accord intervenu entre le gouvernement et Mittal n'a été connu que peu à peu, au fil des révélations de la presse. Mais il montre que Mittal ne s'est vraiment engagé sur rien.

Le gouvernement se vante d'avoir obtenu l'engagement de faire 180 millions d'investissements sur le site, mais là-dessus seuls 53 millions seront utilisés pour la modernisation, le reste étant les dépenses de maintenance habituelles. Il en est de même pour l'emploi. Les salariés de Florange pourront se voir proposer un poste à Dunkerque ou à Fos-sur-Mer. L'accord affirme certes qu'il n'y aura pas de mutations forcées, mais cela risque fort d'être le cas. Quant aux intérimaires, il n'y aurait rien dans l'accord sur les 500 qui travaillent sur le site. Les hauts-fourneaux ne redémarreront pas. Mittal s'engage juste à ne pas démanteler ces installations dans les six ans.

S'il y avait dans le texte des garanties réelles pour les salariés de Florange, le gouvernement n'aurait pas manqué de brandir le document comme une preuve de son intransigeance. Mais il n'en est rien. Le groupe Mittal a d'ailleurs l'habitude de rouler ses partenaires dans la farine. En 2008, il avait promis d'investir 330 millions d'euros à Florange après la fermeture de l'usine de Gandrange. Il ne l'a jamais fait. En Belgique, Mittal s'était engagé à faire fonctionner les hauts-fourneaux du bassin de Liège au moins jusqu'en 2015, et avait touché de substantiels avantages fiscaux en échange. Il a fermé ces hauts- fourneaux en 2011.

Mais là, le gouvernement n'a même pas été trompé. Il a été complice.

Partager