Pesticides et maladie professionnelle : Une première victoire05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pesticides et maladie professionnelle : Une première victoire

Pour la première fois un paysan atteint de la maladie de Parkinson a pu faire reconnaître sa maladie comme une maladie professionnelle liée à la manipulation de pesticides pendant des années. Ce lien avait été reconnu dès 2009 par un tribunal, mais les démarches pour une indemnisation restaient très longues car le caractère de la maladie professionnelle n'était pas admis. En février 2011, le trust Monsanto avait été condamné à la suite de la plainte d'un paysan, M. François, qui avait inhalé pendant des années les vapeurs du Lasso, un herbicide de Monsanto interdit depuis à la commercialisation. Il en était devenu invalide à 50 %.

Mais il a fallu finalement attendre mai 2012 pour qu'un décret gouvernemental classe sous certaines conditions la maladie de Parkinson au tableau des maladies professionnelles du régime agricole. Les salariés et les exploitants agricoles doivent démontrer qu'ils ont été exposés par inhalation ou contact direct au moins dix ans aux pesticides. La maladie de Parkinson doit avoir été diagnostiquée dans un délai d'un an après l'arrêt de l'exposition. Ils obtiennent alors le droit à une indemnisation. Mais celle-ci reste à la charge de la mutuelle. M. François le conteste, car si c'est celle-ci « qui indemnise, donc ce sont nos cotisations et la société tout entière qui paient ces dégâts ». Il demande que ce soit aux fabricants de « mettre la main à la poche » et que les homologations des produits ne soient plus accordées uniquement par le ministère de l'Agriculture mais aussi par celui de la Santé. Cette demande est parfaitement légitime quand on sait que plus de 4 900 maladies professionnelles sont reconnues chaque année chez les agriculteurs.

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