Leur société

Le seul contrôle efficace, celui des travailleurs et de la population

Face à la méfiance amplement justifiée de l'opinion, à commencer par celle des travailleurs de l'aciérie de Florange, le gouvernement a sorti de sa besace in extremis « un comité de suivi » dont la composition n'est pas encore connue, qui devrait être composée de parlementaires.

Le mystère et le secret ont déjà entouré la signature de cet accord. Mais ce « contrôle du suivi »laisse tout autant sceptique !

Depuis que le capitalisme existe, les propriétaires d'entreprises ont bénéficié sans contrôle et sans limites des largesses de l'État. Et c'est encore plus net, dans la période récente. D'après les chiffres de la Cour des comptes, pour 2010, les entreprises ont bénéficié de 172 milliards d'exonérations et autres niches fiscales. Et la situation ne s'est pas améliorée depuis, sauf pour les bénéficiaires, les patrons.

Ces aides ont-elles servi à améliorer la situation de l'emploi et les conditions d'existence des classes populaires ? Aucunement, puisque le chômage a considérablement augmenté en même temps que la pauvreté.

Le fait que la Cour des comptes donne des chiffres datant de deux ans, démontrant que les patrons n'ont pas eu à se plaindre des gouvernements, donc largement après coup est un constat qui justifie amplement la colère des victimes, mais n'y peut rien changer.

Le seul contrôle véritable serait celui des travailleurs à commencer dans ce cas par ceux d'ArcelorMittal, qui sont les plus à même d'apprécier la situation, et de déjouer les combines de leur patron ainsi que le contrôle de la population locale. Pas dans un délai de deux ans, pas une fois les sales coups réalisés, mais en temps réel, afin que les travailleurs concernés puissent réagir à temps. En dehors de cela, tous les artifices, parlementaires ou pas, ne peuvent être que des leurres grossiers.

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