Hôpital de Château-Thierry (Aisne) : Économies aux dépens de la population05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Château-Thierry (Aisne) : Économies aux dépens de la population

À l'hôpital de Château-Thierry, un projet prévoit à partir de 2014 de supprimer la néonatalogie, l'unité de soins intensifs de cardiologie, de limiter l'activité de la réanimation et de réduire la capacité d'accueil de la maternité. Si cela se met en place, l'hôpital de Château-Thierry, où travaillent près de 800 personnes, verra son activité amputée de 40 %.

Pour la population de la communauté de communes de la région de Château-Thierry, il n'y aura pas d'autre solution que d'aller se faire soigner, faute de place, à Soissons (45 km), Laon (75 km) ou Amiens (150 km).

Sur l'ensemble des 52 communes concernées, un fort sentiment d'écoeurement s'est répandu parce que cet hôpital, qui s'est modernisé complètement dans les dix dernières années, est véritablement utile. Une première manifestation, le 21 novembre, a rassemblé un cortège important, dont les slogans dénonçaient ces économies de fonctionnement qui se traduiront par une dégradation de la prise en charge des soins.

Dimanche 25 novembre, une consultation a eu lieu dans chaque mairie des 52 communes. Le résultat a été sans appel. Sur 15 363 votants, 98,65 % ont dit non à ce projet. Des personnes habitant en dehors de cette communauté de communes mais utilisant cet hôpital se sont aussi déplacées pour exprimer leur opposition.

Lundi 26 novembre, des élus et des représentants syndicaux de l'hôpital ont envahi le bureau du directeur. Au terme d'une journée ponctuée de nombreux échanges téléphoniques avec l'Agence régionale de santé, le sous-préfet et des secrétaires du ministère de la Santé, une rencontre a été décidée à Amiens pour le vendredi 30 novembre. Celle-ci n'a en rien entamé la volonté de l'Agence régionale de santé de faire des économies sur la santé de toute une population.

L'idée qu'une mobilisation encore plus importante des personnels et usagers de santé sera seule en mesure de faire reculer ce projet fait son chemin et de nouvelles étapes sont prévues.

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