Direct Assurance -- Nanterre (Hauts-de-Seine) : Pour les profits, ils assurent05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Direct Assurance -- Nanterre (Hauts-de-Seine) : Pour les profits, ils assurent

Comme tous les patrons, ceux de Direct Assurance, une filiale d'AXA spécialisée dans l'assurance prétendue low cost, sont toujours à l'affût pour augmenter leurs profits. Ils utilisent pour cela tout l'arsenal habituel : blocage des salaires, augmentation de la charge de travail, sous-effectif permanent.

L'un de leurs projets en cours, qu'ils appellent Colibri, consiste à transférer le plus possible d'assurés vers le site Internet, afin de réduire le nombre de salariés en plate-forme téléphonique. Ces plateaux ont pourtant déjà bien diminué depuis dix ans, avec plus d'une centaine de salariés en moins sur le site de Nanterre en région parisienne.

En parallèle, la mise en concurrence des salariés se développe, appuyée par le transfert d'activités, aujourd'hui vers une filiale d'AXA à l'île Maurice, AXA Assistance, et depuis 2004 vers la succursale de Rabat au Maroc.

Pour ceux qui restent, la pression est permanente, avec des primes sur objectifs individuels ou collectifs, sur les temps de réponse au téléphone ou sur les temps de pause. Et, comme la hausse des salaires ne suit même pas l'inflation officielle et que les objectifs pour avoir les primes sont de plus en plus durs à atteindre, le pouvoir d'achat est en baisse.

La pression se traduit aussi par des réorganisations permanentes. Dans certains services, des collègues ont bougé six fois de bureau en moins d'un an, d'autres ont changé trois fois de chef, parfois sans regret il est vrai.

Si le mécontentement ne s'exprime pas encore par de la colère, il s'accumule, et les travailleurs de Direct Assurance doivent se préparer à riposter.

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