AXA Rabat -- Maroc : Égalité des droits !05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AXA Rabat -- Maroc : Égalité des droits !

AXA depuis quelques années a créé une succursale à Rabat au Maroc, où environ 1 600 personnes travaillent pour AXA France, Direct Assurance et AXA Assistance. La direction prévoit d'augmenter encore les recrutements d'ici 2015.

Ce sont principalement des plates-formes téléphoniques, qui traitent entre autres des accidents auto ou habitation, des remboursements de frais de santé, de l'assurance vie, etc. Au fur et à mesure que le personnel des services similaires en France part à la retraite, la direction recrute à Rabat du personnel qualifié bien moins payé, avec des contrats de huit heures de travail par jour, cinq jours par semaine, et de 6 h 30 le samedi, pour une semaine donc de 46 h 30. Le salaire d'embauche d'un conseiller en règlement est de 4 000 à 6 000 dirhams, soit 360 à 540 euros.

Les services en France travaillent de manière mutualisée avec Rabat. Par exemple, lorsqu'un client appelle AXA pour déclarer un dégât des eaux dont il a été victime, il lui est répondu indifféremment de Paris, Marseille ou Rabat.

Nombre d'employés parisiens d'AXA ont été scandalisés d'apprendre que la direction a refusé à leurs collègues marocains des congés pour la fête de l'Aïd-el-Kébir, très suivie au Maroc. La direction a même décidé, pour dissuader les salariés de s'absenter ce jour-là, de pratiquer une retenue sur salaire de 500 dirhams -- environ 46 euros, 10 % du salaire ! Or, lorsqu'AXA France est fermé pour cause de pont et de fête, les appels sont alors traités par les employés d'AXA Rabat. De même, quand la direction organise une réunion du personnel à Paris, les appels sont dirigés sur Rabat. Ce qui peut être fait dans un sens ne pourrait donc pas l'être dans l'autre ? De Paris ou de Rabat, ceux qui travaillent pour la même entreprise devraient avoir les congés qu'ils souhaitent sans encourir d'amendes sur le salaire.

Partager