Alstom -- Belfort : Toujours plus de précarité, et de profits05/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2314.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom -- Belfort : Toujours plus de précarité, et de profits

Sur la chaîne de télévision M6, du 26 au 30 novembre, chaque soir durant deux minutes, l'un des six apprentis d'Alstom-FLO, le secteur ferroviaire, a présenté le métier de soudeur chaudronnier auquel il est en train d'être formé... sauf que la direction ne prévoit même pas l'embauche de ces quelques apprentis !

L'usine a un carnet de commandes rempli ; la moyenne d'âge est de 50 ans, avec des dizaines de départs en préretraite amiante chaque année, mais les embauches nécessaires ne sont toujours pas prévues.

Entre les intérimaires dans les ateliers et les prestataires parmi les techniciens et ingénieurs, 200 précaires travaillent aux côtés des 600 embauchés en CDI, tous soumis aux pressions permanentes pour produire toujours plus et plus vite.

C'est ainsi que, cette année, le bilan du premier semestre révèle un bénéfice net de 403 millions d'euros, encore en hausse de 11 %. Mais Patrick Kron, le PDG du groupe, était en première ligne de ces patrons du CAC 40 pour réclamer un « choc de compétitivité » au moment de la remise du rapport Gallois. « Les mesures pour la compétitivité dévoilées par le gouvernement vont dans le bon sens. L'idée d'alléger les charges des entreprises liées au travail de 20 milliards me paraît une très bonne décision », a-t-il aussi déclaré à la conférence de presse où il se réjouissait des bons résultats d'Alstom.

Eh oui, les 29 % d'augmentation des dividendes versés aux actionnaires, à Bouygues, ne leur suffisent encore pas !

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