Grèce : Sauve-qui-peut patronal28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grèce : Sauve-qui-peut patronal

Début octobre, le principal groupe laitier grec, Fage, a déménagé son quartier général au Luxembourg.

Propriété de la famille Filippou, cette société, qui dispose de trois usines en Grèce et d'une aux États-Unis, a fait sa fortune avec toutes sortes de produits laitiers, desserts et fromages, et entre autres le « yaourt grec ». Avec un chiffre d'affaires de plus de 385 millions d'euros en 2012 et 8,3 millions de bénéfices au premier semestre, les patrons ont pourtant jugé plus intéressant de ne pas « associer l'image négative de la situation économique de la Grèce à celle de son groupe ». Rien à voir évidemment avec le faible taux d'imposition des bénéfices dans le grand-duché !

Au même moment, Coca-Cola Hellenic, le deuxième embouteilleur de Coca-Cola au monde et la première capitalisation boursière de Grèce, environ six milliards d'euros, a déclaré qu'il installait son siège social en Suisse et quittait la Bourse d'Athènes pour celle de Londres, où il aurait un « accès plus facile à des liquidités pour se développer ». Il aurait choisi de s'installer dans un canton suisse où les cadeaux fiscaux sont une manne pour les sociétés étrangères.

Sociétés grecques ou multinationales de toutes origines, y compris françaises comme Carrefour, Société générale ou Crédit agricole, les capitalistes quittent le navire, c'est toute leur contribution au « sauvetage de l'économie » hellénique. Il est vrai qu'ils jurent bien sûr ne pas toucher à l'emploi. Il n'en a pas moins fallu une grève, en mars dernier, pour empêcher Coca-Cola de fermer deux unités de production à Thessalonique.

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