Leur société

Alerte, sirènes en panne

Les sirènes d'alerte ne fonctionnent plus dans de nombreuses communes, suite à la décision du groupe France Télécom Orange de ne plus en assurer la maintenance informatique.

Ces sirènes font partie du Réseau national d'alerte et sont censées donner l'alarme à la population en cas de catastrophe naturelle ou industrielle, un nuage toxique par exemple. Elles retentissent alors pendant cinq minutes. Tous les premiers mercredis du mois, elles sont brièvement testées pour s'assurer de leur bon fonctionnement. Mais désormais beaucoup restent silencieuses. Les habitants, les élus, les préfets s'en sont inquiétés. Mais France Télécom Orange ne veut rien entendre, et les maires en sont réduits à envoyer des agents actionner la sirène à la main et à prévoir des systèmes de remplacement comme des voitures-sono.

Pour se défendre, le groupe privé affirme « qu'il s'agit d'un contrat tacite remontant aux années 1950, et non d'une obligation de service public ». Peut-être. À l'époque, ce qui est aujourd'hui France Télécom faisait partie des PTT et, en tant qu'administration, assumait de telles obligations. Lors de la privatisation, assurer la continuité de ces tâches, ne serait-ce que par des engagements écrits, n'a certainement pas été la priorité des gouvernements de l'époque. Aujourd'hui, France Télécom Orange se débarrasse de l'entretien de ce réseau d'alerte, comme il le fait de tout ce qui ne lui rapporte pas assez. Tant pis si cela peut représenter un danger pour la population.

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