Quatre ans après les mobilisations qui avaient fait reculer la direction de l'époque sur son projet de fermeture de la blanchisserie, la nouvelle direction de l'hôpital du Vinatier remet le couvert. Elle a annoncé à la fin de l'été qu'elle voulait délocaliser une partie de son activité à la blanchisserie centrale des Hospices civils de Lyon qui se trouve à 10 km. Cela aurait comme conséquence de déplacer quinze postes et d'en supprimer neuf autres sur l'hôpital, où il ne resterait qu'une petite activité.

C'était sans compter sur la mobilisation des agents hospitaliers. Par deux fois, fin octobre, 80 personnes se sont rassemblées pour refuser le projet. L'ambiance est montée d'un cran car, au-delà de la blanchisserie, le mécontentement est aussi alimenté par une dégradation continue des conditions de travail : partout règnent le sous-effectif et le manque de lits.

Pour palier le manque de personnel, dans un service -- l'UMA --, la direction met en place des roulements de douze heures, transformant au passage quatre postes d'infirmiers en trois postes d'aides-soignants.

Mercredi 23 octobre, une centaine de personnes, rassemblant le personnel de la blanchisserie accompagné par plusieurs dizaines de soignants, sont montées protester auprès de la direction et du conseil de surveillance de l'hôpital. Finalement, face aux agents, ces messieurs ont bien été obligés d'entendre les nombreuses revendications.

La mobilisation a payé en partie car la direction a renoncé à fermer la blanchisserie de l'hôpital. Contents de ce recul, les agents du Vinatier ont bien l'intention de maintenir la pression car il reste bien d'autres revendications à imposer.