En octobre, à Kinshasa, Hollande avait prononcé une grande leçon de démocratie, déclarant qu'il ne « changeait pas de discours suivant le lieu » et n'hésitait pas à dire directement aux dirigeants africains, séides de l'impérialisme français, qu'ils sont de vilains dictateurs.

En novembre, en déplacement en Arabie saoudite, le ton a changé. Hollande a découvert que dans ce pays « des étapes avaient été franchies et d'autres espérées en matière de droits de l'homme et de la femme ». Les opposants torturés et les femmes enfermées apprécieront ; les marchands d'armes et les promoteurs immobiliers fournisseurs de la richissime dictature saoudienne, également.

Hypocrite avec les serviteurs, obséquieux avec les plus riches : c'est la « voix de la France ».