Dans le monde

Grèce : Pas d'argent, pas de médicament

Le groupe pharmaceutique et chimique allemand Merck KGaA (à ne pas confondre avec le groupe américain Merck, numéro deux mondial de la pharmacie) a cessé de livrer son anticancéreux Erbitux aux hôpitaux publics grecs, en raison de factures impayées. Pour se le procurer, les Grecs devront aller l'acheter eux-mêmes, en pharmacie.

L'Erbitux est un block-buster, un produit dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard de dollars. C'est le deuxième médicament sur ordonnance le plus vendu de Merck KGaA. Les factures impayées des hôpitaux grecs n'ont pas empêché le groupe de réaliser 10,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 700 millions de profits en 2011. Et ces profits ne l'empêchent pas d'annoncer la suppression d'ici 2015 de 1 100 postes, 10 % des effectifs.

Pour ces gens-là, du moment que l'argent rentre, peu importent malades et salariés.

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