Assurance-maladie : Des économies aux dépens des malades !07/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2310.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assurance-maladie : Des économies aux dépens des malades !

Dans sa volonté de réaliser à tout prix des économies, l'Assurance-maladie, une des branches de la Sécurité sociale, promulgue des mesures qui, pour passer souvent inaperçues, sont autant d'atteintes au droit à la santé.

Parmi les mesures qui au fil du temps dégradent la situation des malades, il y a celles concernant les longues maladies. Ainsi, après six mois d'arrêt de travail, un mécanisme permettait auparavant aux malades de percevoir pendant trois ans des indemnités journalières avant de passer en invalidité. Trouvant que cela coûtait trop cher, l'Assurance-maladie a demandé à ses médecins conseils d'instituer des contrôles supplémentaires pour tenter, soit de prescrire aux malades de reprendre le travail, soit de les passer plus rapidement en invalidité, ce qui lui revient moins cher. Il s'agit de limiter le temps passé en longue maladie, et s'il y a perte de revenu pour le malade, ce n'est pas le problème de l'Assurance-maladie.

Un autre exemple concerne des actes chirurgicaux d'importance. L'Assurance-maladie fixe des seuils d'arrêts maladie : 28 jours, 30 jours, ou bien encore 90 jours. Au-delà de ces seuils, les assurés pouvaient avoir des prolongations par leur médecin quand celui-ci le jugeait nécessaire.

Aujourd'hui, les assurés peuvent toujours bénéficier de prolongations mais l'Assurance-maladie demande maintenant systématiquement que les assurés soient contrôlés en cas de prolongation. Or, il n'existe pas de contrôle à domicile. Les assurés doivent donc se déplacer par eux-mêmes dans des villes voisines, ce qui handicape particulièrement les malades pauvres ou isolés.

Bien que, d'après les propres statistiques de l'Assurance-maladie, les prestations versées dans le cadre des indemnités journalières représentent moins de 7 % des dépenses, les contrôles exercés sur les malades sont devenus au fil des ans de plus en plus tatillons, voire totalement injustes.

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